LANE (France Angers) Deadly kiss

Extrait de « Where things were »
(Twenty Something)
LP 12’’& CD & Digital

Oui, à titre posthume. Lane ? Posthume ? J’ai eu le temps de m’y faire pour une seule et simple raison, notre asso Electric Troubles Productions a organisé un concert de Lane à Mont-de-Marsan, ce fut notre heure de gloire, au plus près, à même le sol, un mètre nous séparait des frères Daria, de la famille Sourice. Notre souvenir commun, au-delà des disques, nous l’avons ! Cela fait partie de l’histoire des passionnés de musiques, vivre l’instant présent et se créer des souvenirs dont on ne se séparera jamais. Sort donc cet album, enregistré comme il se doit…mais qui initialement ne vit pas le jour, Lane décidant de stopper l’histoire malgré le travail bien entamé. Mais bon, Twenty Something c’est Frank Frejnik et donc Eric Sourice, « Where things were » est maintenant disponible, il paraissait évident que nous puissions un jour l’écouter vu le travail du label et parallèlement celui de Nineteen Something dont nous louons encore le travail aujourd’hui. Il y a des labels qui œuvrent pour l’histoire, ces deux-là en font partie depuis un moment. Décrire ce disque ? Je ne saurais que dire, Lane fait du Lane, Lane a la classe, la classe dure et mélodique. Des parties de guitares épiques, une basse de rêve reconnaissable entre toutes et ces rythmiques saisissantes qui font hérisser chaque poil. Lane c’est du chevaleresque, de belles épopées électriques, des espaces parcourus crinières au vent. J’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’album, je me suis demandé pourquoi, je pense que c’était la crainte, la crainte du truc de trop mais ça n’a pas duré. J’y ai retrouvé l’héroïsme électrique qui peuple mes rêves, celui qui à 53 balais maintenant me fait toujours autant vibrer et frémir de l’encolure. Je me rappelle notamment ce trajet aller-retour de 4 heures pour amener un ado dans un lieu de vie, 4 heures de « Where things were » traversant Saint-Michel-de-Rieufret, Illats, Captieux, des chênes, des pins, de l’ombre, du soleil, j’étais un magnifique cheval noir, en toute liberté, longeant des champs, des forêts, je galopais à tout va, un espace de liberté immense devant moi. Chacun trouvera dans « Where things were » ce qu’il a envie d’y trouver, moi je pense que l’aventure est ainsi magnifiquement clôturée, peu y arrivent, respect ! Mais ça ne m’empêchera pas une chose, j’explique : pour les 20 ans du fanzine Cafzic, alors que les Thugs avaient déjà depuis bien longtemps terminé leur histoire, alors qu’ils avaient aussi depuis longtemps fait cette dernière petite tournée de reformation, je n’avais pas pu m’empêcher de poser une question à Eric, la réponse je la connaissais mais il m’était impossible de faire autrement, je m’en serais voulu ! « Eric tu ne voudrais pas reformer les Thugs pour notre anniversaire ? ». La réponse je la connaissais déjà, vous l’imaginez sûrement : « C’est gentil Yan mais non ! ». Pour les 30 ans du Cafzic, tu sais déjà quelle sera ma question ? A très vite Eric ! « Chernobyl », « Deadly kiss » (magnifique morceau mais j’aurais préféré qu’il soit au milieu du disque), « Blue mountains » sont mes 3 héros de l’album mais rien n’échappera à Electric Troubles (Cafzic) Radio Show, rien ! Un bel au revoir, honnête et grandiose.

(Nineteensomething.fr)